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lundi 16 septembre 2013

Ne confondons pas date limite de consommation (DLC) et date limite d'utilisation optimale (DLUO)

J’avais annoncé dans mon article précédent que je ferai un article sur ces mentions DLC et DLUO sur les aliments ; et bien voici, chose promise chose due !
La FAO à bien trouvé que la confusion entre la DLC et la DLUO est facteur contribuant au gaspillage alimentaire ; je vais vous expliquer comment cela se produit.
D’abord il faut savoir que
tout comme beaucoup de chose dans a vie, l’aliment aussi perd de sa valeur ou sa qualité avec le temps. Mais un aliment qui a perdu sa qualité peut être nuisible à la santé.  C’est pour cela qu’il a été fixé cette sorte de garde-fou qu’est la DLC ou la DLUO afin d’empêcher que nous puissions nous nuire avec certains aliments.
La DLC et la DLUO sont ce que nous appelons communément dates de péremption ou de d’expiration. Sur le plan règlementaire, DLC et DLUO se définissent comme ceci :
DLC : date limite jusqu’à laquelle un produit garde ses qualités sanitaires optimales, dans les conditions de conservation définies (température, conditionnement). C’est une date limite impérative qui s’applique aux denrées  microbiologiquement  périssables  susceptibles  après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé  humaine.  C’est  le  cas  notamment  du lait pasteurisé, des  yaourts, de la crème crue,  des  charcuteries  fraîches, des jus de fruits frais, des plats cuisinés frais... 
DLUO : date garantissant les qualités organoleptiques (goût, odeur, texture, couleur…) et nutritives optimales d’un produit, dans les conditions de conservation préconisées par le fabricant. C’est une  date  indicative  qui s’applique aux  denrées  qui,  une  fois  la  date  passée,  peuvent  avoir perdu  tout  ou  partie  de  leurs  qualités  spécifiques précédemment citées,  sans  pour  autant  constituer  un  danger  pour un éventuel consommateur. Ce sont les produits stabilisés (conserves, produits secs, produits surgelés). C’est  le  cas notamment des laits UHT ou en poudre, des confitures, des biscuits secs, des gâteaux secs), des chocolats, de la confiserie, des cafés, ….
Comment peut-on reconnaitre DLC et DLUO sur les emballages des produits ?
Sur les emballages, la Date limite de consommation s’exprime par le sigle  « DLC »  ou  par  les mentions  « A  consommer  avant  le »  ou  « A  consommer  jusqu’au »  suivi de l’indication du jour, du mois et de l’année. Lorsqu’un produit arrive à sa DLC, il faut impérativement l’enlever des rayons du commerce ou renoncer à le consommer. Quant à la Date limite d’utilisation optimale, elle s’exprime aussi par le sigle  « DLUO » ou  par  les  mentions  « A  consommer  de  préférence  avant  le »  suivi, selon la durabilité des produits, de l’indication : du jour et du mois pour les produits de durabilité inférieure à 3 mois, du  mois  et  de l’année  pour  les  produits  de  durabilité  comprise entre 3 et 18 mois, de l’année pour les produits de durabilité supérieure à 18 mois. Lorsqu’un produit arrive à sa DLUO, sachez que votre produit n’est pas pour autant périmé ; seulement le fabricant ne garantie plus ses qualités organoleptiques et diététiques qui lui étaient initialement conférées. Le produit reste consommable s’il a été stocké selon les indications du fabricant ; il peut même être maintenu à la vente.
Il faut également s’avoir qu’en plus de la date limite, il faut porter une attention particulière sur l’aspect d’une boite de conserve métallique pour juger de sa stabilité. Lorsque vous remarquez toute trace de déformation, de bombage, de rouille, de flocage, doutez donc de la stabilité du produit et y renoncer.
Il ya confusion entre DLC et DLUO parce que les gens ignorent ce que ces mentions signifient ; tout le monde à tendance à les appeler date de péremption ou d’expiration.  Beaucoup de produits alimentaires sont jetés alors qu’ils pouvaient encore servir à certaines personnes. Ce gaspillage est aussi favorisé par le manque d’attention des consommateurs ; certains font leurs achats sans faire une relation entre date limite du produit avec le délai d’utilisation qu’ils en feront à la maison. Ainsi beaucoup de nos produits arrivent à la date limite à notre insu. Selon la FAO la perte d’aliments ainsi occasionnée dans le monde est très importante.
Hormis ce gaspillage alimentaire favorisé par la confusion entre DLC et DLUO, il y a le fait que certaines personnes s’auto-autorisent une marge de trois (03) mois de qualité sur les produits de consommations à l’insu des fabricants. Ceci est à éviter car ils peuvent courir un grand risque d’intoxication. Retenons que tout aliment dont la DLC arrive, doit être rejeté et tout aliment dont la DLUO arrive, mais qui est conservé selon la prescription du fabricant est encore consommable pour quelque temps.
Efforçons-nous de rechercher et d’identifier DLC et DLUO sur toute denrée alimentaire pour être à l’abri de toute erreur. 

Par Julien DEMBELE, Msc. Toxicologie Environnementale, Nutrition et Technologie Alimentaire

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