L’utilisation d’armes chimiques lors des guerres et
conflits remonte à 20 siècles avant notre ère, affirme le Professeur Roger
GODEMENT de l’Université Paris 7 dans un exposé développé au Colloque
« Vers l’abolition des armes chimiques », paris, 6 janvier 1989. Leur utilisation à grande échelle date des deux guerres mondiales a été indispensable à la victoire de
certains pays.
La convention sur
l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de
l'emploi des armes chimiques et sur leur
destruction de l’Organisation
pour l’Interdiction des Armes Chimiques
(OIAC) dans son article 2 : Définitions et critères, définit les armes
chimiques en ces termes :
On entend par "armes chimiques" les
éléments ci-après, pris ensemble ou séparément :
a. Les
produits chimiques toxiques et leurs précurseurs, à l'exception de ceux qui sont
destinés à des fins non interdites par la présente Convention, aussi longtemps
que les types et quantités en jeu sont compatibles avec de telles fins;
b. Les munitions et dispositifs spécifiquement
conçus pour provoquer la mort ou d'autres dommages par l'action toxique des
produits chimiques toxiques définis à l'alinéa a), qui seraient libérés du fait
de l'emploi de ces munitions et dispositifs;
c. Tout matériel spécifiquement conçu pour être
utilisé en liaison directe avec l'emploi des munitions et dispositifs définis à
l'alinéa b).
Aujourd’hui, ces armes chimiques, aussi appelées
« armes à destruction massive » (on se rappelle les raisons avancées
par les Etats-Unis pour envahir l’Iraq de Sadam Oussein) sont classées en deux
catégories. Les agents chimiques (agents létaux, agents incapacitants, agents
neutralisants et agents phytotoxiques) et les agents biologiques (Infections
virales, infections rickettsies, infections bactériennes et infection
fongiques) selon la classification de l’OMS 1970.
Ceci dit, officiellement, l’utilisation de ces armes
chimiques est légalement régie.
Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est, malgré la
règlementation, l’utilisation de ces armes dans certaines contrées, telle le
cas de la SYRIE ; peu importe l’auteur (Etat Syrien ou rebelles syriens).
Des experts
sont actuellement entrain de découvrir davantage la nature et les auteurs.
Ce qu’il faut savoir, comme le nom l’indique (armes
à destruction massive), les effets toxiques sont gravissimes pour la santé. Et,
c’est l’objectif que visent les utilisateurs. Par exemples, du point de vue
militaire, les agents chimiques ont été mis au point à trois
fins tactiques :
1. les
« agents létaux » sont utilisés pour tuer l’ennemi ou le blesser si
grièvement qu’il doit être évacué et recevoir des soins médicaux ;
2. les « agents incapacitants » visent à
mettre l’ennemi complètement hors de combat pendant plusieurs heures ou
plusieurs jours, l’incapacité étant toutefois réversible sans intervention
médicale ;
3. les « agents neutralisants » ont pour
objet de rendre l’ennemi inapte au combat pendant toute la durée de
l’exposition.
Hormis l’objectif visé en de telle situation, ces
armes peuvent provoquer de dégâts
incontrôlés et avoir des impacts sur la population environnante et sur l’environnement, car ce sont substances
le plus souvent sous forme de gaz, et constituées de composés chimiques très
sables résistant à la dégradation dans l’environnement.
Références consultées :
OMS, 1970. Santé publiques et armes chimiques et
biologiques. Rapport du groupe de consultants de l’OMS. 141p.
Coté François et Smith Geneviève, 2002. Le
terrorisme chimique. Division des sciences et de la technologie, Gouvernement
du Canada. 7p.
Godement Roger, 1989. Les origines des armes
chimiques. Exposé développé au Colloque « Vers l’abolition des armes
chimiques », organisé par le
Collectif de Scientifiques pour le Désarmement Nucléaire et l’Association des Médecins Français pour la
Prévention de la Guerre Nucléaire, paris, 6 janvier 1989. 29p.
Par Julien DEMBELE, M.sc Environmental Toxicology-Food
Technology-Nutrition
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